■ 1994 Les deux bords de la mémoire
 
« L’existence ne nous appartient que pour un bref essai. Devant l’incendie dévorant, nous ne faisons que pointiller l’espace ... La parole écrite s’installe dans l’avènement des jours comptés, sur une ardoise de hasard. » René Char
 

Ecrire le deuil
 
Dans Journal de deuil (2009), Roland Barthes pense que le “vrai deuil [est] insusceptible d’aucune dialectique narrative”.
p. 60
 
Cependant ,
“le “Travail” par lequel (dit-on) on sort des grandes crises (amour, deuil) ne doit pas être liquidé hâtivement ; pour moi il n’est accompli que dans et par l’écriture.”
p. 143
 

“ ... quelle imbécile vérité que le matérialisme !”
p. 171
 
« La naissance n’est pas un acte, c’est un processus. Le but de la vie est de naître pleinement, mais sa tragédie est que la plupart d’entre nous meurent avant d’être vraiment nés. Vivre, c’est naître à chaque instant. La mort se produit quand on cesse de naître. Physiologiquement, notre système cellulaire est en état de naissance continuelle ; mais psychologiquement, la plupart d’entre nous cessent de naître à un certain point. »
 
Erich Fromm : Bouddhisme zen et psychanalyse (1971)
 
« La mort est une refonte de l’être dans le processus de la vie. La conscience se résorbe dans le code génétique. L’homme redevient alors chaque forme de vie qui a existé, existe et existera jamais. [...] Au moment où la conscience se retire du système nerveux et se refusionne au code génétique, nous revivons toute vie depuis et après notre arrivée sur la terre et pré-voyons toute vie jusqu’au départ de la terre, et après. Le mythe de l’Arche de Noé est une pré-image unique, une carte futuriste de Son Jeu de Cartes infini. »
 
Timothy Leary : Neurologiques (1977)
 

Van Gogh cité par Godard
 
« Un jour, disait Van Gogh, nous prendrons la mort pour aller dans une autre étoile. »
 


Le sujet se constitue comme sujet à la mort
dans la symbiose avec le Symbolique laquelle ne pourrait se produire sans la béance dans l’imaginaire
béance due à la prématuration
 
- l’animal humain est capable de s’imaginer mortel
 
- il se constitue comme sujet à la mort
 
Jacques Lacan : Écrits (1966)
 
(p. 873)